Souvent la performance énergétique se résume à « réduire sa consommation », très bien c’est le point principal (le haut de l’iceberg). Faisons le point sur les différents aspects (techniques, financiers, humains, etc.) sur ce qu’entraine la réduction (ou la maitrise) des consommations comme ci-dessous :
La norme ISO50001 donnent des lignes directrices avec une méthodologie assez générale pour suivre et soutenir la démarche de progrès au niveau de la gestion énergétique. Elle fournit une base documentaire sur la manière de suivre les actions et comment contrôler leurs efficacités permettant de labelliser l’entreprise qui sera contrôlée par la suite avec des audits externes.
La norme ne donne pas la recette miracle, ou de seuil à atteindre avec des rendements IPE (Indicateur Performance Energétique) qui restent propre à chaque situation.
Cette norme ISO50001 laisse une certaine souplesse ou latitude d’interprétation quant aux moyens à mettre en œuvre (humain/techniques et financiers) permettant de s’adapter aux objectifs de l’entreprise, elle donne un cadre, ce qui est mieux à mon avis.
Il faudra un référent (ou Energy Manager), et un outil de mesurage (comme MIV) pour automatiser au maximum les traitements et répondre de façon instantané à une bonne maitrise des circuits énergivores primaires (Electrique, Gaz, Eau) et secondaires (production chaleur, Air, froid, etc…).
MIV vous aidera à répondre à toutes ces questions :
Pour répondre à toutes ces questions, MIV met à votre disposition l’IPMVP (intégrant des régressions linéaires multiples), des vues d’analyse de répartition, des comparaisons avancées, des rapports ,etc… trouver naturellement dans un bon produit SME (Système de Management Energétique). Oubliez les tableurs qui ne garantissent pas l’information, la version et le contrôle des données, comme indiqué dans la fiche 134 concernant le suivi des CEE.
Cette nouvelle réglementation de fin 2019 portant sur les bâtiments, à pour faire simple, l’objectif de réduire de 40% la consommation d’énergie pour les plus 1000 m2 et cela avant 2030. Contrairement à l’ISO50001, un objectif à atteindre a été défini, c’est une ligne directrice sans fixer évidement le « comment faire ».
Nous pouvons simplement indiquer qu’il est possible de commencer rapidement une historisation avec peu de technologie, notamment avec l’utilisation d’IOT et d’autres méthodes croisées d’archivage venant des PDL fournisseurs (Point de Livraisons). Il faudra pour ça, démarrer une expérience qui donnera un retour sur les optimisations à faire et leur suivi pour atteindre ces objectifs ambitieux, qu’il faudra ensuite associer à une démarche ou un référent interne à l’entreprise.
Un regard extérieur de BE spécialistes, vous fera souvent gagner du temps, vous permettra de mieux cibler vos investissements et préparer vos dossiers administratifs CEE.
Les données de consommations doivent être partagées, cohérentes, contrôlées avec une automatisation complètes des traitements et pouvoir être l’objet de calculs d’IPE, cela est possible grâce à un assistant numérique SME comme MIV. Il faudra créer un historian technique, avec cette fois ci des précautions à prendre sur les méthodes d’acquisition mono ou multi sites, pour rester dans un investissement léger, souple et facile à maintenir.
Nous conseillons de ne pas se limiter aux données de comptage uniquement, en effet, il faut prévoir d’intégrer les données de fonctionnement (marche équipement, températures, Lots de fabrication, etc…) pour permettre des analyses comportementales vis-à-vis de la consommation, et ainsi mieux comprendre les variations en fonction du contexte et réglages techniques effectués. C’est à mon avis une erreur de cloisonner l’outil énergétique, surtout quand il a des capacités d’historian technique BIGDATA avec un archivage très longue période pour 10 à 20 ans. Le brider se serait perdre un vrai potentiel d’analyse croisée qui permettrait de mesurer et de trouver les nouveaux progrès à faire. Nous sommes convaincus qu’il faut avoir une approche de la performance avec une vision globale multi disciplinaires et associé l’énergie, à la performance machine, à la maintenance préventive, au suivi technique pour tirer de meilleurs progrès possibles.
De même, nous conseillons de ne pas traiter (ou prétraiter) l’information en amont venant des équipements, nous préconisons une information la plus brute possible pour éviter des surcouches qui seront lourdes à entretenir et souvent sources d’imprécisions.
Ce n’est pas le logiciel SME qui décide, ou doit décider à votre place. Un SME est un assistant numérique spécialisé dans la mesure et l’analyse pour assister le travail de professionnels (Maintenance, BE, Energie Manager, intégrateurs, etc…). Il va automatiser un grand nombre des taches pour vous faire gagner du temps (acquisition, contrôle des données, calculs, alertes, rapports, analyse et dashboard, archivage, etc…) et mettre à disposition ces résultats aux différents acteurs pour prendre les bonnes décisions au bon moment.
Donc, si le SME à un rôle très important, il n’y aura pas de progrès sans ingénierie humaine derrière pour effectuer les actions et convertir les gains.
Désolé de vous le dire, à ce jour il n’y a aucun système d’apprentissage automatique (ou d’intelligence artificielle) qui fonctionne seul et sans aucune intervention humaine.
Au mieux, certains ont intégrés des algorithmes spéciaux apparentés à l’IA, mais c’est un abus de langage d’afficher le terme d’intelligence artificielle. Ce sont uniquement des traitements orientés une fois que le mathématicien, statisticien aura fait des simulations (souvent par des outils externes et complètement propriétaire) pour trouver des coefficients que le système va exécuter bêtement comme une régression linaire à facteurs multiples, et souvent avec une approche empirique de scénario qui marche ou pas.
L’objectif étant souvent de détecter des anomalies dans une masse de données, ce qui lève beaucoup de question quant aux faux positifs et autres cas de fonctionnement humain imprévisible, et comment expliquer un résultat sortant d’une boite noire que personne n’est en mesure de comprendre.
Nous pensons plus en termes d’intelligence assistée avec de nombreux traitements sous-jacents transparents pour le technicien (qui n’est pas un statisticien) qui vont permettre d’aider à une mise en œuvre rapide comme l’auto-apprentissage de réglages (ou machine learning) et une présentation qui intégré des traitements avancées d’arbre énergétique.
Pour avoir assisté récemment à une conférence sur le sujet, on s’aperçoit que le statisticien (donc un hyper spécialiste consultant externe), après plusieurs scénarios, injecte des coefficients dans le système pour les alertes. A chaque fois que le client change de comportement (nouvelle production, horaire étendue), il faudra reprendre l’opération, je vous laisse estimer le coût induit. Finalement dans ce projet soit disant IA, la majeur partie des économies relèves d’action simples et de bon sens comme la coupure de circuit pendant les heures creuses des ateliers (dixit le client final).
Impossible à dire, tout dépend de la maturité des équipements suivis, la nature de l’entreprise, les équipes ressources et les moyens engagés.
Par expérience, il n’est pas rare de voir des économies de 20% et plus, donc un ROI rapide < 1 an qui sera moindre dans les années suivantes. Mais il est important aussi d’avoir une historisation automatiques pour les futures investissement, réglages et gains en maintenance toujours plus difficile à estimer.
Nous avons abordé plusieurs sujets dans cet article, un peu dans le désordre, l’idée est de donner un éclairage sur la démarche à suivre.
En tant qu’observateur actif dans ce milieu de la performance énergétique depuis plus de 10 ans, nous voyons une certaine normalisation ou du moins un fil conducteur grâce à l’ISO50001 et les CEE. Mais attention à ne pas céder aux sirènes, trop souvent, nous observons l’arriver d’experts néophytes s’affichant, en pensant tous savoir après seulement quelques lectures étant donné que le domaine est porteur en ce moment.
Il est possible de démarrer une expérience énergétique avec une enveloppe inférieure à 10k€ (logiciel, formation et quelques capteurs), c’est donc à la portée de tous.
Une méthode (que je trouve saine) est de fonctionner dans une démarche itérative pragmatique et de concevoir la performance par étapes. Ainsi, les premiers gains (s’ils sont réels et mesurés) seront réinjectés dans les futures actions, çela permet un contrôle de l’efficacité financière à chaque étape et l’autofinancement en quelque sorte, tout en permettant à vos équipes d’acquérir des compétences tant pour l’exploitation que pour l’administration du système afin d’être réactif. En effet un système SME doit évoluer rapidement « sans codage » pour mieux contrôler son installation pour plus de progrès.
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